Le terrorisme de l'extrême-droite

 
     
 
André Petitfrère 
2005
Texte produit dans le cadre du cours CRI 6224
Pour tout commentaire contactez ERTA
 
     
 

Introduction

Si l'extrême droite a connu ses heures de gloire dans certains pays d'Europe dans les années vingt, il serait illusoire de croire qu'il a totalement disparu. Il n'y a qu'a allumé son poste de télévision ou encore se brancher sur Internet s'apercevoir que l'extrême droite est encore d'actualité. Cela explique la raison pour laquelle, ce thème me parait intéressant. En effet, après avoir fait un rappel historique et éluder son fondement idéologique, je tenterai de voir comment le terrorisme arrive encore de nos jours à rencontrer des adeptes. Quels sont les moyens utilisés pour atteindre une certaine partie de la population, qui n'hésite pas à adhérer à ses idées malgré d'une part, l'effort de mémoire que divers gouvernement prônent en hommage aux victimes de cette idéologie, mais aussi à la recherche de la non impunité des crimes commis.

 
     
 

Contenu :

A. Historique du mouvement
B. Les skinheads
C. La symbolique du mouvement
D. Liens

 
     
 

Activités sur Internet

Dans l’ombre du boom de l’Internet, les sites Web douteux (ventes illicites, pédophilie, arnaques,… et aussi ce qui nous intéresse dans ce contexte, les sites de partis et groupements d’extrême droite, se sont multipliés massivement depuis une décennie. Ceci est surtout vrai pour les services Internet World-Wide-Web, le courrier électronique (E-Mail ou courriel) et les forums de discussion (Newsgroups). Tout en se multipliant de plus en plus, ils s’améliorent et se professionnalisent en même temps.
    
Le système WWW offre les plus grands avantages. On a accès à des données mondialement transmissibles rapidement, à des tarifs locaux. L’utilisation du WWW est très facile, et accessible à toute personne de tout age. Pour s’en servir, des connaissances de base suffisent, car il n’y a pas lieu de disposer de connaissances de programmation spécifiques pour se servir de ce médium. Un autre point fort est la possibilité de faire facilement accompagner des données écrites de fichiers auditifs et/ou de fichiers vidéo. La composition d’« offres » personnelles est donc rendue très facile par le WWW.
     
L’Internet est donc un médium de premier choix, à la disposition d’extrémistes pour diffuser leurs idéologies, leurs points de vue, leurs organisations, leurs publications et leurs activités. Ces groupements ne sont désormais plus dépendants des médias officiels (radio, TV et presse écrite). Le meilleur exemple actuel, ce sont les revendications en rapport avec tel ou tel attentat (attentats, décapitations, enlèvements,…) par des groupes terroristes sur leurs sites internet. Il n’y a donc plus de censure possible. Si, par exemple, la presse ne parle que d’une décapitation, sans toutefois en monter les atroces images, les curieux pourront, sans grande difficulté, aller visionner la scène toute entière sur le site de groupement qui revendique le geste.
     
Ainsi, même des groupes minoritaires ou inconnus, qui veulent se profiler, peuvent atteindre un public de masse avec de simples moyens.

Représentations typiques de groupes d’extrémistes dans le WWW :

  • Présentation et mise en scène de l’organisation, explication des buts et de la nécessité de les atteindre (qui sommes nous? que voulons nous?). Bref : la publicité.
  • Mise à disposition d’extraits de livres, d’articles, de textes qui soulignent/soutiennent les groupements ou partis. Ou alors la possibilité de télécharger ou de commander ceux-ci (ex : celui qui veut lire « Mein Kampf » ne va trouver aucune difficulté à le télécharger en plusieurs langues. Il lui suffit juste de trouver un site Web approprié)
  • Possibilité de commander des articles interdits, comme par exemple des autocollants, posters, drapeaux affichant des symboles interdits tels que la croix gammée. Des insignes, couteaux, uniformes… de soldats allemands, (qui sont souvent vendus comme authentiques à des prix exorbitants, alors qu’il s’agit de faux) (la croix gammée est toujours très populaire -et couramment utilisée- en Inde. Il s’agit en effet d’un symbole millénaire du soleil, de l’énergie, de la rotation universelle, des cycles de vie. Les populations hindoues ne veulent pas renoncer à leur symbole porte-bonheur uniquement parce qu’il a été usurpé par les nazis).
  • Des informations quant à l’actualité, les activités, les liens avec d’autres groupes, … (mondialement) Ainsi, on peut très bien s’organiser pour, par exemple, avoir le plus de monde possible, et donc être représenté en force à telle ou telle démonstration ou autre occasion (ex : commémorer la mort de Hitler ou alors faire des contre-manifestations…). On s’organise pour se montrer en force au public. En parallèle, des informations sur la manière de se comporter envers les forces de l’ordre, quels slogans, drapeaux, insignes,… peuvent être dits à haute voix ou montrés officiellement, même s’ils sont extrêmement provocateurs et sans équivoque, sans risquer de problèmes avec les forces de l’ordre et les lois en vigueur et, d’autre part, des informations portant sur tout ce qui est à éviter et qui serait susceptible de poursuites judiciaires (ex : Sieg Heil).
  • Des forums de discussion, où les membres, visiteurs… peuvent échanger leurs idées, demander conseil, faire parvenir des nouvelles…
  • Des programmes et promesses de partis politiques qui défendent les idéologies des extrémistes, accompagnés souvent du déni sur certaines périodes de l’histoire, qui pourraient nuire à l’image présentée. Un exemple type est le déni de l’extermination des juifs. Ces explications tronquées sont souvent accompagnés de contre exemples, comme des périodes historiques où le peuple oppresseur et le régime dictateur sont montrés comme victime. Exemple : les Nazis insistent toujours sur les bombardements cruels de cibles uniquement civiles, qui ont fait des dizaines de milliers de morts, et radié des villes entières de la carte, en oubliant que c’est eux qui ont commencé par attaquer et bombarder des cibles civiles. Ex : les V1 et V2 (Vergeltungswaffe, ce qui signifie arme de revanche, lancées sur les villes en Europe, surtout sur Londres.)